L’art subtil de s’en foutre, ou comment être soi-même.
Livre écrit par Mark Manson, 2017, 188 pages, « L’art subtil de s’en foutre : un guide à contre courant pour être soi-même »
Une couverture qui flash, un titre provocateur qui suscite l’attention, un sous-titre plus qu’évocateur : « un guide à contre-courant pour être soi-même ». Ou, pour faire plus simple, « un livre de développement personnel pour ceux qui détestent le développement personnel ».
Au travers de ce livre, Mark Manson nous partage ses connaissances et ses expériences personnelles sur la manière de s’en foutre de ce qui ne compte pas pour nous.
D’après lui, il y a deux écoles dans le développement personnel : « Être plus riche, plus beau, plus heureux, plus intelligent » ou « soi simplement toi-même ».
Vous l’aurez compris, l’art subtil de s’en foutre c’est aller à l’encontre de ce que tout le monde cherche aujourd’hui. L’auteur souhaite à travers ce livre, nous centrer sur ce que nous sommes réellement.
Qui n’a jamais de coup dur dans la vie ? La richesse ne va pas effacer vos moments de doute, la beauté ne changera rien à votre rupture amoureuse, votre niveau de bonheur évolue chaque jour en fonction de ce qui compte pour vous. Ce n’est pas en y mettant de gros coups de pensées positives que tout ira mieux.
L’art subtil de s’en foutre est destiné à toutes les personnes qui manquent de confiance, qui ont besoin d’être elles-mêmes, et surtout de se donner un coup de pied au cul.
Bien sûr, tout n’est pas à prendre pour argent content dans ce livre. Je n’ai pas tout apprécié, mais je vais vous faire part des 5 leçons que j’ai retenues.
Mais d’abord, qui est Mark Manson ?
Âgé de 35 ans, Mark Manson est auteur, entrepreneur, consultant en développement personnel et blogueur. Il a connu son succès grâce aux nombreux articles qu’il écrit au travers de son blog, mais surtout, grâce à un article qui a fait le buzz.
Mark Manson n’a pas fait d’étude en psychologie ou autres. Il lit énormément de livre, et a sa propre vision de comment vivre sa vie. Il ne cherche pas à s’imposer avec des articles à contre courant, mais souhaite exposer sa vision des choses, tout en sachant qu’il n’a pas forcément raison. Cette approche, différente de la plupart des autres « experts » du domaine le différencie et nous amène à une réflexion qui a su, en partie, créer son succès.
Les 5 leçons que j’ai retenues de « L’art subtil de s’en foutre »
Le bonheur réside dans la résolution de nos problèmes
Beaucoup de personnes croient qu’il suffit d’éviter leurs problèmes pour être plus heureux, et vivre une vie plus « libre ». Malheureusement, cette attitude ne fera jamais grandir personne. Au contraire, elle causera dans certain cas, plus de mal que de bien.
Mark Manson soutient que le bonheur vient de la résolution de nos problèmes. Qui n’a jamais été libéré une fois un problème résolu ? Une fois achevé, on se sent accompli, satisfait de nous-même, et plein d’énergie !
Avancer, résoudre nos problèmes, grandir : c’est ça le bonheur !
Savoir résoudre nos problèmes, prendre du recul sur ces derniers est primordial. Nous sommes entouré de difficultés à surmonter chaque jour.
Si vous décidez de vous mettre au sport pour perdre du poids, vous allez devoir arranger votre planning pour pouvoir faire vos séances d’entraînements. Et une fois vos kilos perdus ? Vous allez devoir changer votre garde-robe… Encore un problème à résoudre ! Mais vous serez heureux de pouvoir le résoudre car vous aurez surmonté une difficulté.
Heureusement pour vous, vous pouvez choisir vos problèmes. Quand vous vous lancez un challenge ou un nouveau projet, vous choisissez les problèmes qui vont avec.
Personnellement, en me mettant à écrire des articles, je savais que je devrais apprendre à créer un site internet ou apprendre à utiliser tous les outils du web. Mais je l’ai choisi et je suis ravi aujourd’hui de pouvoir écrire cet article. Comme vous pouvez l’imaginer, derrière cela se cachent de nouveaux problèmes auxquels je dois faire face.
La loi de l’effort inverse
Mark Manson reprend la loi de l’effort inverse du philosophe Américain Alan Watts. Cette « loi » nous apprends que plus nous cherchons à vivre des expériences positives ou à se sentir mieux dans notre vie et moins on sent bien.
À force de chercher à se sentir mieux, nous créons un sentiment de manque et de désir que nous ne parvenons plus à satisfaire.
En pratique : plus nous désirons une chose, plus nous obtenons l’effet inverse. Heureusement, le contraire est aussi vrai. La quête du négatif engendre du positif. Plutôt que de désirer et chercher à se sentir mieux, affrontez les difficultés en face, et ne cherchez pas à avoir uniquement des moments positifs dans la vie. Consentir à vivre des expériences négatives constitue en soi une expérience positive.
Prenons l’exemple du sport : Plus vous allez souffrir à la salle de sport, mieux vous allez vous sentir dans votre peau et aurez des journées pleines d’énergie !
Je cite, d’après Mark Manson « dans la vie, tout ce qui en vaut la peine s’obtient en consentant à surmonter l’expérience négative associée. La moindre velléité de fuite, d’empêchement ou de répression du négatif produit l’effet inverse. L’évitement de la souffrance produit de la souffrance, le déni de l’échec, c’est encore l’échec ».
Le problème de nos jour est la culture de l’exceptionnalisme : Si vous ouvrez Instagram, vous ne verrez que des personnes heureuses, de belles photos de voyage… Tout cela nous montre uniquement du positif et nous pousse à croire que ces personnes n’ont aucuns problèmes à résoudre dans leur vie.
Hors c’est totalement faux. Ne cherchez pas à leur ressembler, ne passez pas votre temps à contempler la vie des autres et surtout pas à travers les réseaux sociaux.
Bien au contraire : affrontez vos problèmes pour vous épanouir.
Les valeurs de la souffrance
1) LE PLAISIR
Le plaisir est très bon et tout le monde cherche du plaisir au cours de sa vie. Le problème, c’est que les personnes en quêtes de plaisir sont plus anxieuses, moins stable émotionnellement pouvant les mener à des formes de dépressions.
Cette valeur est aujourd’hui celle que le marketing nous fait avaler à longueur de journée sur nos écrans et les affiches publicitaires. Courir après le plaisir est devenu monnaie courante en l’an 2000.
2) LA REUSSITE MATERIELLE
Bon nombre de personnes jugent leur réussite par le biais de ce qu’elles possèdent. Malheureusement, baser ses valeurs sur du matériel n’apportera ni de bonheur, ni de satisfaction sur du long terme. Il est préférable de se détacher de tout ce dont nous n’avons pas réellement besoin. Une personne qui vie avec le minimum aura bien plus de plaisir et accordera plus de valeur à ce qu’elle possède.
3) AVOIR TOUJOURS RAISON
Chercher à toujours avoir raison est très mauvais pour notre développement. En effet, cette pratique force les personnes à avoir le dernier mot. Par conséquent, cela bloque le cerveau à se remettre en question. Accepter d’avoir tort permet de tirer des leçons et d’apprendre de ses erreurs.
4) RESTER POSITIF QUOI QU’IL ARRIVE
Dans l’art subtil de s’en fourte, Mark Manson veut montrer que la vie est loin d’être rose, et qu’elle est même quelques fois : à chier. Rester positif quoi qu’il arrive peut-être une force, ou non. Cela mène souvent à l’euphorie et montre une certaine incapacité à prendre nos difficultés en mains.
Ce que l’auteur suggère de faire avec ses émotions négatives c’est :
1) de « les exprimer d’une manière socialement acceptable et saine »
2) de « les exprimer d’une manière qui corresponde à tes valeurs »
Sur quoi se basent les bonnes et les mauvaises valeurs ?
Les bonnes valeurs sont basées sur la réalité. Elles sont socialement constructibles, immédiates et contrôlables. Les bonnes valeurs se créent de l’intérieur, et nous avons entièrement le contrôle sur leurs effets.
L’honnêteté est un très bon exemple de bonne valeur : qui agit positivement sur notre entourage et qui a une action immédiate sur notre vie.
Les mauvaises valeurs sont superstitieuses. Elles sont socialement destructibles et sont incontrôlables. Les mauvaises valeurs sont basées sur des éléments extérieurs à notre vie et nous n’avons aucun contrôle sur leurs effets.
La popularité est l’exemple même d’une mauvaise valeur : qui n’est pas basée sur quelque chose de tangible, et qui n’a aucune action sur notre entourage, ni sur notre vie.
La loi de l’évitement de Mark Manson
« Plus quelque chose met en danger ton identité, plus tu vas l’éviter. »
Nous vivons tous dans notre zone de confort. La dernière chose que nous voulons, c’est qu’un événement vienne bousculer notre quotidien, nos valeurs ou touche à notre succès.
Beaucoup de personnes redoutent le succès, car cela remet en cause leurs perceptions d’eux même et change les croyances qu’on leur à toujours raconté.
Combien de personnes ont eu un jour une idée de business et ne l’ont jamais lancé ?
Pourquoi ? Ces personnes ont sans doutes toujours une bonne excuse …
La peur est souvent la cause principale de cet « évitement ». Nous préférons ne pas prendre de risques plutôt que de se confronter à un potentiel échec ou même à un succès. L’Homme se dirigera toujours vers ce qu’on lui a appris et ce qu’il connaît même s’il existe un chemin parallèle qui pourrait le mener au succès.
Le principe de l’action
Qui n’a jamais eu un professeur à l’école qui a pu dire : « Si vous bloquez sur une question, passez à la suivante, et vous trouverez peut-être la solution plus tard ! »
Appliquez ce conseil dans votre quotidien et vous ne cesserez de vous améliorer.
Le principe de l’action c’est de ne jamais s’arrêter sur une difficulté, de ne jamais rester à rien faire par flemme à attendre la motivation.
Beaucoup de personnes passent leur temps à regarder des vidéos de motivation sur YouTube. Ils espèrent ainsi trouver l’inspiration qui leur donnera la motivation, puis un passage à l’action. Malheureusement, cette motivation est trop souvent passagère, et ne s’inscrira pas dans le temps.
D’après Mark Manson, il y a deux schémas du passage à l’action :
1) Le mauvais schéma de l’action – Par Mark Manson
Inspiration émotionnelle —> Motivation —> Action désirable
Ce schéma nécessite d’avoir une forte inspiration pour pouvoir passer à l’action. Or, nous sommes tous humain et manquons souvent d’inspiration pour avancer… Il est préférable d’appliquer le deuxième schéma de l’action :
Action —> Inspiration —> Motivation —> Action —> Inspiration —> Motivation
Quoi qu’il arrive, faites quelque chose : ne restez jamais assis à ne rien faire. L’action amène de l’inspiration et une motivation qui va nous faire agir et ainsi de suite…
Mon avis
Je vous conseille de lire ce livre qui va à l’inverse de ce que l’on a l’habitude de lire. Le livre est très bien écrit, bien illustré avec des exemples où tout le monde peut s’identifier !
En plus de ça, une pointe d’humour vient couronner le tout. Plus sérieusement, ce livre nous incite à voir la réalité en face, et à trouver des solutions à nos problèmes plutôt que de chercher à les nier, ou à les éviter.
Plus que réaliste, l’approche de Mark M. devrait être enseignée dans toutes les écoles !
Durée de lecture : 2-3 Heures
J’espère que cet article vous a plu, et vous a donné envie de lire ce livre.
N’hésitez pas à me faire part de votre avis en commentaire.
Merci pour le temps passé à me lire, et si vous avez aimé cet article : allez voir les autres articles de livre du blog.
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Article intéressant.
En fait, il rentre dans le vif du sujet en évitant de faire des détours sur les moyens d’arriver à doper la motivation. C’est vrai que certaines approches en développement personnel sont plus spirituelles et plus difficiles à visualiser.
En résumé, il reprend les concepts du développement personnel et en modifie l’ordre. Cela peut convenir à certains profils de personnes plus terre à terre qui ont besoin de matière pour se projeter, visualiser leurs objectifs et entrainer la motivation.
Comme on dit c’est en forgeant que l’on devient forgeron.
Merci pour cet article
Merci pour votre retour 🙂
Très simpathique ton article, j’ai bien aimé les informations que tu as apporté sur l’auteur en début d’article. C’est vrai que je n’ai pas parlé de la loi de l’évitement, pourtant c’est bien une loi que l’on utilise inconsciemment pour se saboter!
Bonne continuation!
Merci beaucoup pour ton retour. En effet, on l’utilise inconsciemment et on se limite soi-même.
Au plaisir de te lire sur ton blog 😀